BuyLe Spleen de Paris by Baudelaire, Charles online on best prices. Fast and free shipping free returns cash on delivery available on eligible purchase. LeSpleen de Paris (Petits poèmes en prose) book. Read 418 reviews from the world's largest community for readers. Le Spleen de Paris, également connu so Read 418 reviews from the world's largest community for readers. Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre Le Spleen de Paris. de de Charles Baudelaire : résumé, couverture, notes et critiques des membres Kifim. avec Créer un compte | Se connecter Films. En VOD. Sur Netflix. Sur Primevideo. Sur Disney+. Sur Apple Tv. Trouver des films. Films populaires. Au cinéma. Films cultes. Les tops films. Recherche avancée. Films du moment. Lespleen de paris, de charles baudelaire par Franck Evrard aux éditions Bertrand lacoste. Tout le catalogue. Tout le catalogue; Univers Enfant; Livre; Ebook; Instruments de Musique; Musique; DVD & Bluray; Jeux vidéo & Consoles; Arts et Loisirs Créatifs; Fournitures Scolaires; Jeux de Société & Puzzles; Bien-être et Spiritualité ; Univers produits Univers produits. Livre Livre. ︎ Voir Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre Le Spleen de Paris de de Charles Baudelaire : résumé, couverture, notes et critiques des membres Kifim. Vay Tiền Trả Góp Theo Tháng Chỉ Cần Cmnd. Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poésies en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des oeuvres complètes de Baudelaire publié par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Ce recueil fut conçu comme un pendant » aux Fleurs du Mal. Baudelaire y fait l'expérience d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ». Le recueil de Baudelaire comprend les poèmes suivants À Arsène Houssaye I. L'Étranger II. Le Désespoir de la vieille III. Le Confiteor de l'artiste IV. Un plaisant V. La Chambre double VI. Chacun sa chimère VII. Le Fou et la Vénus VIII. Le Chien et le Flacon IX. Le Mauvais Vitrier X. À une heure du matin XI. La Femme sauvage et la Petite-maîtresse XII. Les Foules XIII. Les Veuves XIV. Le Vieux Saltimbanque XV. Le Gâteau XVI. L'Horloge XVII. Un hémisphère dans une chevelure XVIII. L'Invitation au voyage 2e version XIX. Le Joujou du pauvre XX. Les Dons des fées XXI. Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire XXII. Le Crépuscule du soir XXIII. La Solitude XXIV. Les Projets XXV. La Belle Dorothée XXVI. Les Yeux des pauvres XXVII. Une mort héroïque XXVIII. La Fausse Monnaie XXIX. Le Joueur généreux XXX. La Corde XXXI. Les Vocations XXXII. Le Thyrse XXXIII. Enivrez-vous XXXIV. Déjà ! XXXV. Les Fenêtres XXXVI. Le Désir de peindre XXXVII. Les Bienfaits de la lune XXXVIII. Laquelle est la vraie ? XXXIX. Un cheval de race XL. Le Miroir XLI. Le Port XLII. Portraits de maîtresses XLIII. Le Galant Tireur XLIV. La Soupe et les Nuages XLV. Le Tir et le Cimetière XLVI. Perte d'auréole XLVII. Mademoiselle Bistouri XLVIII. Anywhere out of the World XLIX. Assommons les Pauvres ! L. Les Bons Chiens Épilogue. Le poème Je voyageais. Le paysage au milieu duquel j'étais placé était d'une grandeur et d'une noblesse irrésistibles. Il en passa sans doute en ce moment quelque chose dans mon âme. Mes pensées voltigeaient avec une légèreté égale à celle de l'atmosphère ; les passions vulgaires, telles que la haine et l'amour profane, m'apparaissaient maintenant aussi éloignées que les nuées qui défilaient au fond des abîmes sous mes pieds ; mon âme me semblait aussi vaste et aussi pure que la coupole du ciel dont j'étais enveloppé ; le souvenir des choses terrestres n'arrivait à mon coeur qu'affaibli et diminué, comme le son de la clochette des bestiaux imperceptibles qui paissaient loin, bien loin, sur le versant d'une autre montagne. Sur le petit lac immobile, noir de son immense profondeur, passait quelquefois l'ombre d'un nuage, comme le reflet du manteau d'un géant aérien volant à travers le ciel. Et je me souviens que cette sensation solennelle et rare, causée par un grand mouvement parfaitement silencieux, me remplissait d'une joie mêlée de peur. Bref, je me sentais, grâce à l'enthousiasmante beauté dont j'étais environné, en parfaite paix avec moi-même et avec l'univers ; je crois même que, dans ma parfaite béatitude et dans mon total oubli de tout le mal terrestre, j'en étais venu à ne plus trouver si ridicules les journaux qui prétendent que l'homme est né bon ; — quand la matière incurable renouvelant ses exigences, je songeai à réparer la fatigue et à soulager l'appétit causés par une si longue ascension. Je tirai de ma poche un gros morceau de pain, une tasse de cuir et un flacon d'un certain élixir que les pharmaciens vendaient dans ce temps-là aux touristes pour le mêler dans l'occasion avec de l'eau de neige. Je découpais tranquillement mon pain, quand un bruit très léger me fit lever les yeux. Devant moi se tenait un petit être déguenillé, noir, ébouriffé, dont les yeux creux, farouches et comme suppliants, dévoraient le morceau de pain. Et je l'entendis soupirer, d'une voix basse et rauque, le mot gâteau ! Je ne pus m'empêcher de rire en entendant l'appellation dont il voulait bien honorer mon pain presque blanc, et j'en coupai pour lui une belle tranche que je lui offris. Lentement il se rapprocha, ne quittant pas des yeux l'objet de sa convoitise ; puis, happant le morceau avec sa main, se recula vivement, comme s'il eût craint que mon offre ne fût pas sincère ou que je m'en repentisse déjà. Mais au même instant il fut culbuté par un autre petit sauvage, sorti je ne sais d'où, et si parfaitement semblable au premier qu'on aurait pu le prendre pour son frère jumeau. Ensemble ils roulèrent sur le sol, se disputant la précieuse proie, aucun n'en voulant sans doute sacrifier la moitié pour son frère. Le premier, exaspéré, empoigna le second par les cheveux ; celui-ci lui saisit l'oreille avec les dents, et en cracha un petit morceau sanglant avec un superbe juron patois. Le légitime propriétaire du gâteau essaya d'enfoncer ses petites griffes dans les yeux de l'usurpateur ; à son tour celui-ci appliqua toutes ses forces à étrangler son adversaire d'une main, pendant que de l'autre il tâchait de glisser dans sa poche le prix du combat. Mais, ravivé par le désespoir, le vaincu se redressa et fit rouler le vainqueur par terre d'un coup de tête dans l'estomac. A quoi bon décrire une lutte hideuse qui dura en vérité plus longtemps que leurs forces enfantines ne semblaient le promettre ? Le gâteau voyageait de main en main et changeait de poche à chaque instant ; mais, hélas ! il changeait aussi de volume ; et lorsque enfin, exténués, haletants, sanglants, ils s'arrêtèrent par impossibilité de continuer, il n'y avait plus, à vrai dire, aucun sujet de bataille ; le morceau de pain avait disparu, et il était éparpillé en miettes semblables aux grains de sable auxquels il était mêlé. Ce spectacle m'avait embrumé le paysage, et la joie calme où s'ébaudissait mon âme avant d'avoir vu ces petits hommes avait totalement disparu ; j'en restai triste assez longtemps, me répétant sans cesse Il y a donc un pays superbe où le pain s'appelle du gâteau, friandise si rare qu'elle suffit pour engendrer une guerre parfaitement fratricide ! » Baudelaire était un artiste surprenant, à la vie tourmentée et à la plume subtile ! source L'Express Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est parti Avant la lecture Il faut étudier le paratexte, c'est-à-dire le titre, l'auteur, la date, etc. Ces informations doivent être recoupées avec vos connaissances émanant du cours courant littéraire, poète, recueil, etc.. Le titre engage également à des attentes. Il donne des indices sur la nature du poème que le lecteur s'apprête à lire. En poésie, la forme est décisive regarder le texte de loin » permet d'avoir déjà une idée de la démarche du poète Vers, strophes ? Si vers vers réguliers, vers libres ? Si vers réguliers quel type de rimes ? Le nombre de strophes... Pour la lecture Nous vous conseillons de lire le poème plusieurs fois, avec un stylo à la main qui vous permettra de noter ou souligner une découverte, une idée. 1ère lecture Identifier le thème général du poème, Identifier le registre comique ? pathétique ? lyrique ? etc., Identifier les procédés d'écriture pour diffuser le sentiment du registre choisi l'exclamation ? La diérèse ? etc. 2ème lecture Dégager le champ lexical, Place des mots un mot au début du vers n'a pas la même valeur qu'un mot placé en fin de vers, Déceler les figures de style généralement très nombreuses dans un poème, Travail sur les rimes lien entre des mots qui riment, rimes riches ou faibles, etc., Analyse du rythme avec les règles de métriques. En filigrane, vous devez garder cette question en tête pour l'analyse des procédés d'écriture comment le poète diffuse-t-il son thème général et comment fait-il ressentir au lecteur ses émotions ? Prêt pour un cours francais ? Rédaction du commentaire Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter Introduction- Présenter et situer le poète dans l'histoire de la littérature - Présenter et situer le poème dans le recueil - Présenter le projet de lecture = annonce de la problématique - Présenter le plan généralement, deux axes- Renseignements brefs sur l'auteur - Localisation poème dans le recueil début ? Milieu ? Fin ? Quelle partie du recueil ? - Problématique En quoi… ? Dans quelle mesure… ? - Les axes de réflexions- Ne pas problématiser - Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur Développement- Expliquer le poème le plus exhaustivement possible - Argumenter pour justifier ses interprétations le commentaire composé est un texte argumentatif - Etude de la forme champs lexicaux, figures de styles, rimes, métrique, etc. - Etude du fond ne jamais perdre de vue le fond - Les transitions entre chaque idée/partie- Construire le plan sur l'opposition fond/forme chacune des parties doit contenir des deux - Suivre le déroulement du poème, raconter l'histoire, paraphraser - Ne pas commenter les citations utilisées Conclusion- Dresser le bilan - Exprimer clairement ses conclusions - Elargir ses réflexions par une ouverture lien avec un autre poème, un autre poète ? etc.- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan. En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant ! Introduction Au XIXème siècle, Charles Baudelaire innove avec le poème en prose. Il ne fut certes pas le premier à s'y essayer c'est en lisant le recueil Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrand qu'il décide de s'y atteler. Mais Le Spleen de Paris, qui rassemble ses écrits en prose et qui fut publié en 1869 après sa mort, contribua à légitimer le genre comme une véritable poésie. Le Gâteau » est extrait de ce recueil où il prend la quinzième place. Il se présente comme une petite histoire le poète raconte une scène à laquelle il a assisté, et de laquelle il tire une morale. À cause d'un simple morceau de pain, deux enfants pauvres se battent violemment devant les yeux d'un Charles Baudelaire désolé. Annonce de la problématique Dès lors, quelle leçon sur l'Homme le poète tire-t-il de son expérience ? Annonce du plan Nous analyserons dans un premier temps le mouvement d'ascension à la fois physique et spirituel que le poète savoure. Nous montrerons ensuite que ce mouvement n'était ascendant que pour mieux préparer la chute. Développement L'ascension Paul Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue, 1885 La première partie du poème est marquée par le mouvement d'une ascension. Raconté au passé, le poète semble se remémorer une marche en montagne la splendeur du paysage le conduit à l'élévation spirituelle. Un paysage magnifique Dès la deuxième phrase, le poète plante le décor de son poème Le paysage au milieu duquel j'étais placé était d'une grandeur et d'une noblesse irrésistibles. L'adjectif irrésistibles » témoigne de la situation du randonneur il ne peut pas faire autrement que de céder à la grandeur » et à la noblesse » du paysage, petit homme qu'il est est. Ses descriptions sont remplies de formules hyperboliques Sur le petit lac immobile, noir de son immense profondeur » l'ombre d'un nuage, comme le reflet du manteau d'un géant aérien volant à travers le ciel. » les nuées qui défilaient au fond des abîmes sous mes pieds » Par ailleurs, la deuxième citation contient également une comparaison comme le reflet ... » qui ajoute à l'impression de grandeur. En effet, quoi de plus grand qu'un géant ? On trouve évidemment le champ lexical de la perfection au moment d'analyser la manière dont est décrite cette montagne grandeur », noblesse », vaste », pure », enthousiasmante beauté », parfaite ». C'est que ce paysage gigantesque semble se rapprocher du concept du philosophe allemand Emmanuel Kant, le sublime. Il s'agit d'une vision si grandiose, si parfaite, qu'elle inspire une joie terrifiante à celui qui l'expérimente. Or, le poète lui-même utilise la formule joie mêlée de peur ». Le sentiment du sublime permet également de faire sentir à l'Homme sa destinée spirituelle c'est-à-dire qu'il serait destinée à une vie purement spirituelle, étant libéré de son corps. Or, le poète ne cache pas qu'il se trouve tout en haut, au-dessus de l'humanité et du monde physique. Rappelons en effet l'hyperbole les nuées qui défilaient au fond des abîmes sous mes pieds ». Transition Toutes ces formules insistent de fait sur l'oubli des réalités terrestres permis par l'ascension de la montagne. Petit à petit, le poète devient un être pur, lavé des péchés physiques du monde. L'écho spirituel Ainsi, parallèlement à l'ascension, le poète vit une purification de son âme. C'est le poète qui fait lui-même le parallèle Il en passa sans doute en ce moment quelque chose dans mon âme. » À cette faveur, il peut oublier le mal terrestre ». Il devient un être parfaitement spirituel Mes pensées voltigeaient avec une légèreté égale à celle de l'atmosphère ». Cela lui permet d'effacer le quotidien et la bassesse matérielle les passions vulgaires, telles que la haine et l'amour profane, m'apparaissaient maintenant aussi éloignées que les nuées qui défilaient au fond des abîmes sous mes pieds » Fidèle à son entrée en matière, il use encore d'hyperboles pour décrire son état mental mon âme me semblait aussi vaste et aussi pure que la coupole du ciel dont j'étais enveloppé ». On remarque ici l'utilisation de l'adjectif pure », absolument pas anodin, de même que le substantif coupole », qui renvoie à la coupole d'une Église. Le poète devient un dieu, puisque il est un élément céleste = du ciel. D'autres formulations confirment ce mouvement d'élévation divine les hyperboles telles que en parfaite paix avec moi-même et avec l'univers », total oubli de tout le mal terrestre » le lexique mélioratif mes pensées voltigeaient », j'étais enveloppé », une sensation solennelle et rare » la vision positive du monde le souvenir des choses terrestres n'arrivait à mon coeur qu'affaibli et diminué » Ici, en haut des Hommes, il croit sentir la perfection de l'humanité — comme un Dieu devant sa créature l'homme est né bon ». Ce passage invite à penser à la thèse du philosophe Jean-Jacques Rousseau, qu'il défend dans le Discours sur l'Inégalité parmi les hommes. Selon cette thèse, l'Homme est né bon, et c'est la société qui le corrompt. Le poète, au milieu d'une nature surélevée, semble souscrire à ce point de vue, dans une référence presqu'explicite j'en étais venu à ne plus trouver si ridicules les journaux qui prétendent que l'homme est né bon Le Concile des dieux, fresque, 1515-1517, Raphaël, Rome, Villa Farnesina Transition Mais le retour d'une monde physique - c'est-à-dire l'abandon des choses purement spirituelles - est marqué par l'arrivée du morceau de pain ». Le sentiment de faim rappelle au poète sa nature bassement matérielle et l'oblige à retourner aux choses terrestres. Cette rupture est marquée formellement par le trait, signifiant la césure dans sa pensée et le basculement dans la triste réalité — quand la matière incurable renouvelant ses exigences, je songeai à réparer la fatigue et à soulager l'appétit causés par une si longue ascension. La réalité de l'Homme L'arrivée du sentiment de faim impose au poète un dur retour à la réalité. Elle se décompose en trois éléments, d'après la suite du poète une vie nécessairement matérielle c'est-à-dire physique, une existence marquée par la violence, et l'inutilité apparente de toute chose. Une vie matérielle La deuxième partie du poème s'ouvre par une allitération en /s/ une si longue ascension ». Cette allitération accentue la fatigue, à travers l'idée d'une respiration qui siffle. Et cette respiration, c'est le rappel à la finitude = fait d'être mortel de l'Homme. La fin du premier paragraphe est alors marqué par le vocabulaire du quotidien, de la normalité, contrastant avec les thématiques précédentes gros morceau de pain », tasse de cuir », pharmaciens », vendaient », touriste ». C'est ainsi que toute la suite du poème sera conduit par l'idée de matérialité, quand le début se déployait sous couvert de spiritualité découpais », pain », gâteau », convoitise », ... L'arrivée du premier enfant fait définitivement basculer la tonalité du poème dans la négativité. Le lexique insistera alors sur sa pauvreté déguenillé », sa maigreur yeux creux », son caractère sauvage farouches », sa saleté noir ». Cet aspect si repoussant de l'enfant contraste avec la splendeur du paysage, tout entier spirituel c'est l'aspect physique de l'Homme qui est repoussant. La violence de l'Homme Mais, outre sa laideur, l'Homme se caractérise aussi par sa violence. L'arrivée du second enfant le rappelle au poète. Le deuxième paragraphe préparait l'avénement de cette idée. On y trouve en effet un champ lexical relatif à l'animalité découpais », bruit » ébouriffé », farouches », dévoraient », rauque », happant », vivement ». C'est ainsi qu'est présenté l'enfant qui débarque pour demander le gâteau » comme un être mi-homme, mi-animal, rendu ainsi par la faim qui tiraille ses entrailles. Pollice Verso Bas les pouces !, Jean-Léon Gérôme, 1872 La vision s'empire donc avec l'arrivée du deuxième petit enfant, décrit comme un autre petit sauvage ». Le combat est conduit avec un vocabulaire propre à la bestialité et à l'horreur roulèrent », sol », proie », sacrifier », dents », sanglant », griffes », et caetera. Devant les yeux du poète, les deux enfants deviennent ainsi des bêtes, malgré leur fraternité supposée ils sont dans un même état de misère et, plutôt que de s'entraider, se battent jusqu'à faire couler leurs sangs. La faim, signe de la condition physique de l'Homme, les rend absolument dégoûtants. Ils sont à deux doigts de s'entretuer pour de vrai. L'inanité des choses Cela conduit le poète à une triste conclusion, qui contraste tout à fait avec l'espoir nourri par l'ascension l'inanité = l'inutilité des choses humaines. Le triste combat auquel il a assisté a été provoqué par un pain, c'est-à-dire le plus simple des mets. Il devient pourtant, dans les yeux des enfants, un gâteau » mot qui donne son titre au poème, et revêt ainsi une importance plus grande. Cet objet ridicule est pourtant l'objet de toutes les convoitise[s] », et Baudelaire multiplie les expressions significatives suppliants », dévorait », honorer mon pain », ne quittant pas des yeux ». Ce petit pain de rien du tout provoque l'apparition du sang. C'est un premier motif de désespoir. Mais il y a pire le sang a coulé pour rien, puisque ce morceau de pain a disparu », perdu en miettes devenues des grains de sable » sur le sol. Littéralement, ce combat n'a servi à rien. La joie initiale du narrateur est alors gâchée Ce spectacle m'avait embrumé le paysage », la joie où s'ébaudissait mon âme avant d'avoir vu ces petits hommes avait totalement disparu ». Ce triste spectacle l'invite à rendre une morale, faisant de son poème l'équivalent d'un apologue Il y a donc un pays superbe où le pain s'appelle du gâteau, friandise si rare qu'elle suffit pour engendrer une guerre parfaitement fratricide ! » La ponctuation expressive on note le point d'exclamation signifie l'intensité de l'émotion du poète il a perdu toutes les illusions fugaces qui étaient les siennes au moment de son ascension. La chute est d'autant plus difficile qu'il était monté très haut, proche d'oublier les misères terrestres de l'Homme. Mais l'arrivée des deux enfants, presque par surprise Mais au même instant », lui rappelle durement la condition de l'Homme, privée de salut sur la Terre. Conclusion Baudelaire n'a pas souvent choisi l'enfance comme thème d'inspiration. Pourtant, les enfants représentent supposément la pureté, et c'est ici ainsi qu'ils sont d'abord convoqués. Mais c'est pour mieux critiquer la bassesse de l'Homme. En effet, mêmes ces êtres censés être innocents en viennent à s'entre-tuer pour un pain », devenu devant leurs yeux affamés un gâteau ». Par-là, Baudelaire critique aussi l'horreur de la misère, capable de corrompre le plus pur des êtres. Ouverture Il est en revanche fréquent de voir Baudelaire porter un regard pessimiste sur la nature humaine. On pourra en chercher les traces dans un poème comme L'Âme du vin » par exemple. Home page Search by criteria BAUDELAIRE Charles - Le spleen de Paris. Peti... ‎BAUDELAIRE Charles‎ ‎Le spleen de Paris. Petits poèmes en prose.‎ ‎Paris, André Vial, 1947. Gr. in-8°, 198p. en feuilles, sous couverture imprimée rempliée.‎ Reference 34824 ‎Edition numérotée 1/1368 exemplaire sur vélin Lafuma. Illustré de 16 eaux-fortes en couleurs de Pierre Rousseau.‎ € € Bookseller's contact details Le Cabinet d'AmateurM. Marc Mettler2, Escalier du Château2000 Neuchâtel Switzerland cabinetamateur 0041 32 724 73 65 Contact bookseller Payment mode Sale conditions Conformes aux usage de la librairie ancienne. Prix nets en francs suisses. Paiement par virement bancaire ou via PAYPAL. Frais d'envoi à la charge du destinataire. Tous nos livres sont garantis en bon état, sauf mention contraire. Toute réclamation devra se faire dans les 10 jours qui suivent la réception de la marchandise. 5 books with the same title ‎Charles BAUDELAIRE 1821-1867‎ Reference ENT2 1921 ‎LE SPLEEN DE PARIS - Petits poèmes en prose‎ ‎Dans la collection "Le livre du Bibliophile" - G et R BRIFFAUT, éditeurs à Paris - 1921‎ ‎Monument de la littérature "le Spleen de Paris", également connu sous le titre "Petits Poèmes en prose", est un recueil posthume de poèmes en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des Œuvres complètes de Baudelaire par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Edition d'Art et de luxe illustrée de 30 Eaux Fortes dont 1 dessin original de l'auteur, le peintre Graveur Alméry LOBEL-RICHE 1877-1950 Etude pour le Frontispice. Format in-quarto 32 X 24,50 - Reliure de Henri BLANCHETIERE 1881-1933, relieur d'Art - Doré sur tranches - Dos orné de 5 nerfs - Quelques frottements - En Parfait Etat. N° 93/352‎ Phone number EUR1, €1, ‎ BAUDELAIRE Charles.‎ Reference 999 CLAM, Phone number +3225025322 € ‎BAUDELAIRE, Charles - Ingo Avolta Compositions originales de ‎ Reference 108871 1990 ‎Le Spleen de Paris. Petits poèmes en prose ‎ ‎ 1990 A Paris chez Jean de Bonnot, 1990, 1 volume in-8 reliure plein cuir cerise véritable de mouton imitation maroquin, filets avec motifs en losange en noir encadrant les plats, composition dorée et en noir au centre Fleurs, dos lisse orné d'une large composition dorée et en noir Visage de femme, titre doré sur fond gris fauve, tête dorée - Ouvrage alternant une page d'illustration, une page de texte - 268 pages de texte et autant de page d'illustrations non numérotées ‎ ‎bon état ‎ Phone number € ‎Baudelaire Charles‎ Reference vk2009 1939 Phone number 33 02 99 66 78 68 € ‎Baudelaire Charles, Pierre Thomas ill. ‎ Reference 1754 1945 ‎Le spleen de Paris. Petits poëmes en prose illustrés par Pierre Thomas. ‎ ‎Limoges, 1945. In-4 broché de 150-[4] pages, couverture à rabats imprimée en deux tons. Petits accrocs au dos, couverture légèrement tachée voir photo. Illustré de 6 hors-texte en noir de Pierre Thomas, protégés par des serpentes. Belle impression en deux tons. ‎ ‎Tirage limité à 750 exemplaires numérotés plus quelques HC, celui-ci un des 500 sur vélin blanc 475 ‎ Phone number +41 79 689 98 41 € The item was added to your cart You have just added - There are/is 0 items in your cart. Total € without shipping fees What can I do with a user account ? What can I do with a user account ? All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches. You may manage a list of your favourite, regular searches. Your preferences language, search parameters, etc. are memorised. You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it. Get in touch with booksellers, order books and see previous orders. Publish Events related to books. And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !

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